La farce du cholestérol
Selon
le Pr.
Philippe EVEN, le docteur Michel
De LORGERIL et bien d'autres chercheurs notamment aux USA, le
cholestérol est un ennemi imaginaire. J'ai eu l'occasion de lire les
livres des auteurs français et d'échanger avec eux. Bien que ce
domaine ne soit pas le mien, j'ai cependant noté une constante qui
sévit chez beaucoup de mes collègues chercheurs. Confondre
inlassablement la cause
et l'effet
ou la description
et l'explication.
Il est clair que toute recherche doit commencer par le constat des
effets. Alors quels sont les effets ? Si une artère est presque
bouchée (plaque d’athérome) et qu'un caillot se ballade, il
risque de se coincer dans ce rétrécissement. En analysant les
matières qui constituent les plaques d'athérome, on
trouve principalement des fibres, du cholestérol et du calcium.
Certains chercheurs ont pensé qu'en baissant le taux du « mauvais »
cholestérol dans le sang, réduirait le risque de formation de ces
plaques.
Sans
trop détailler ici, voici ce que défendent les laboratoires qui ont
intérêt à vendre des statines (anti-mauvais cholestérol). Ils
désignent un « bon » cholestérol qui est une molécule
indispensable pour « nettoyer » les organes. Ils
rajoutent qu'il y a un flux entrant – appelé LDL ou « mauvais »
cholestérol – et un flux sortant soit le « bon » qui
sera éliminé par le foie. Dans ce lien
non orienté, on appelle cela l'hypothèse
du « mauvais » cholestérol. Plus loin, le même lien
indique que cette hypothèse est sur le point d'être abandonner.
Cependant, pour les laboratoires, l'excès de ce cholestérol reste
dangereux ! Pour appuyer leur intérêt (car il s'agit bien de
cela) les laboratoires se basent sur d'anciennes études....
financées par eux. Philippe EVEN indique que les statines ont
provoqué plus de 400 000 diabètes aux USA. Pour le camp des
anti-statines, les flux entrant et sortant de cholestérol, ont
chacun un rôle positif, indispensable et complémentaire, dans
l'action de « nettoyage » des organes (1).
Les
auteurs anti-statines, nous montrent comment ces études ont été
falsifiées.
Mais le pli est pris et il faut vendre à tous prix. Alors les labos
ont envoyé beaucoup de visiteurs médicaux pour « briffer »
les médecins dans le « bon » sens.... Il y a deux
catégories de médecin : a) ceux qui ont appris par cœur, et
n'ont pas envie de chercher à comprendre ; b) les vrais savants
qui cherchent et chercheront à comprendre toute leur vie. Ces
derniers ne sont pas les premiers (sic) car ils doivent faire face à
ce douloureux dilemme : s'ils bloquent la prescription de
statine, toute mort de patient à venir pourra leur être reprochée !
Et pourtant ils savent que les statines entraînent
des diabètes et bien d'autres effets secondaires. Plusieurs
études faites aux USA, le montrent.
Ce
réflexe de « soigner par les effets » n'est pas
l'apanage de la médecine. En physique également, beaucoup ont
tendance à confondre la cause et l'effet. Dans notre cas, les causes
sont pourtant bien connues. Elles entraînent une suite d'effets en
commençant par des réactions inflammatoires. Par exemple, le tabac
et le stress, entraînent des alertes d'altération des parois !
Par analogie, cela ressemble à l'appel d'un « maçon »
pour venir remédier aux défauts d'un tuyau ! Si des altérations
apparaissent, ce serait la faute du « ciment » (fibre +
cholestérol + calcium) ! Alors que la paroi de l'artère n'est
pas faite de ces produits ! On voit bien que ce dépôt est une
réaction, un effet a une cause inflammatoire.
Si
on devait accuser les éléments formant le dépôt alors pourquoi
s'attaquer
au
seul cholestérol en oubliant les autres composants ?
Oui
mais on ne sait éliminer que le cholestérol ! Alors non
seulement on se borne à « soigner » l'effet mais de
plus, ce n'est qu'en partie. Les causes sont pourtant connues :
le tabac, le stress, l'inaction physique, etc.... Un dernier mot sur
la « norme ». Partout on a tendance à faire des
moyennes. Souvent, elles sont utiles et reflètent une réalité.
Mais s'agissant du taux de cholestérol, on a arbitrairement fixé un
taux moyen comme un taux idéal. Mais alors il faudrait respecter la
symétrie et s'intéresser aussi
aux taux les plus bas ! Imaginons un athlète très musclé,
capable de soulever 150 kg du sol et pesant 100 kg. Si la moyenne des
hommes est à 75 kg, faudrait-il « soigner » la faiblesse
de ce pauvre homme ? Il y a des moyennes qu'il faut manier avec
précaution, surtout quand il s'agit de nos vies. Le spectre des
tailles ou poids des hommes ne se réduit pas à une simple moyenne
grotesque. Le cholestérol comme la taille est une notion propre à
chacun. Bien sûr il est possible de trouver des cas de
dysfonctionnement de la régulation du cholestérol (par exemple à
cause des statines). Mais cela ne changera rien à son risque
cardio-vasculaire. Mais s'agit-il de santé ou de fric ? Le
chantage insidieux sur les médecins, joue parfaitement son rôle et
chacun se terre dans son irresponsable confort.
Nb :
On cite une étude récente qui laisse entendre que dans le cas de
récidive, l'arrêt brutal des statines serait statistiquement la
cause d'accident vasculaire. J'ai une réponse logique mais qui
n'engage que moi : si un patient a longtemps été addict aux
statines, tout arrêt brutal après la première crise (c'est bien ce
qui est ciblé par l'étude), provoquerait un stress des systèmes de
régulation. La cause serait due au stress
relatif au sevrage brutal.
On
ne peut pas dire que les difficultés entraînées par le sevrage
brutal de l'alcool,
soit
une preuve des bien-faits de ce produit. Il en est de même pour
toutes les addictions.
On
est en droit de considérer que cette dernière étude met juste un
doute supplémentaire sur un nouveau et subtil effet secondaire, lié
au sevrage de statine.
(1)
dans tous les domaines (quantiques, mécaniques, électriques,
biologiques), les meilleures régulations se font dans le cadre d'une
dualité parfaitement
symétrique. Casser cette symétrie ne peut qu'apporter du désordre.
Le flux du cholestérol est fermé comme il se doit. Le flux entrant (le soi-disant mauvais) entre dans les organes et en ressort avec les produits à éliminer dirigés vers le foie. Si on réduit le flux entrant on affecte le flux sortant. Vouloir modifier ce cycle vertueux procède de la même erreur de la culture intensive des champs avec grand renfort de pesticides. Les fonctions du corps humain ont mis des millions d'années à se mettre au point et des "apprentis sorciers" veulent modifier cela pour de gros gains et ce dans une totale irresponsabilité.
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