Des univers multiples ?

L'histoire de l'astronomie va dans le sens de découvrir toujours plus de structures à échelles croissantes. Après avoir découvert que le soleil n'était qu'une étoile banale parmi d'autres, puis que notre galaxie était loin d'être la seule dans l'univers, certains physiciens imaginent la possibilité que l'empilement des « poupées Russes » continue en formant des univers multiples et contemporains. Certains voient l'immense trou de l'Eridan comme une « preuve » de ce qu'ils avancent. D'autres s'appuient sur le Grand Attracteur (grand amas de galaxies qui nous attirent) ou sur l'accélération de l'expansion. Si la question mérite d'être posée, il faut convenir que vouloir prouver un énigme à l'aide d'une autre énigme se révèle assez spéculatif. Que dit le modèle OSCAR à cet égard ?

Le modèle OSCAR se garde de spéculer et ne s'appuie que sur les lois fondamentales de la physique et des mesures à notre disposition. Il y a surtout d'éviter l'amalgame courant fait entre le zéro absolu et le zéro physique relatif (somme algébrique de deux pôles contraires). Voici en résumé, les phases du modèle OSCAR dont chaque élément est justifié par des relations physiques connues :

1/ Genèse de l'univers : basée sur la forme canonique de l'impulsion de Dirac : elle justifie l'existence éternelle d'une infinité d'oscillateurs dipolaires non connexes, formant le zéro relatif global. Dans chaque pôle, le moment d'inertie 1D variable est renouvelé à chaque cycle selon : ML = Cte. C'est la recherche de l'impossible zéro absolu, qui justifie une infinité de potentiels d'impulsions. C'est le « moteur » de l'oscillation éternelle du zéro relatif. Le puissant principe de dualité de localité prend sa source entre la localité restreinte de chaque origine d'inertie (M) et la localité étendue de l'amplitude spatiale (L) contrainte par : ML = Cte.

2/ Brassage intense et entropie maximale : le zéro relatif physique des dipôles, concerne tous les paramètres physiques [M, L, T] soit dans l'ordre, inertie, espace (1D) et temps ! Le non écoulement du temps induit un potentiel de brassage infini ! Cela confère une probabilité unitaire de fusion-synchronisation, pour former un BEC virtuel saturé dans lequel [M, L, T] sont toujours annulés. Après un nombre incalculable d'échecs, il existe un seuil de densité où le flux de synchronisation s'accélère et arrive à saturation. Ce seuil dépend du différentiel entre la densité extérieure (typiquement variable) et celle de l'intérieur du BEC.

3/ Saturation → mitose + réduction de localité : la saturation est donnée par la superposition des dipôles voisins ! Le masquage des charges assurant l'intégrité du dipôle, déclenche la séparation de chacun, en 2 monopôles (+ et –) disposés à l'opposé sur l'immense BEC. Localement (entre voisins) les paires électron-positrons (issues de dipôles différents → quasi bosons) s'agrègent en proton et forment toute la matière. Dans le même temps, la fédération de tous les oscillateurs, forme l'oscillateur géant qui matérialise la bulle univers en expansion ! Cet oscillateur possède une période qui se traduit par le début de l'écoulement du temps. Ce temps est donc limité.

4/ Expansion et croissance de l'entropie : la densité de la bulle-univers diminue car son aire d'interaction avec les oscillateurs non connexes externes, augmente. Plus l'expansion progresse, plus le flux de désynchronisation est intense. A terme, le tissu de dipôles synchronisés est à nouveau dilué dans le monde non connexe primordial et l'entropie devient à nouveau maximale. Même si la durée de vie de la bulle-univers se mesure en centaines de milliards d'années, elle est infiniment plus petite que l'équivalent temps du nombre infini de brassages nécessaire à la saturation d'un BEC !


Conclusion : Si plusieurs BECs se forment, il apparaît très improbable que plusieurs atteignent en même temps, le seuil critique de densité qui accélère d'une manière exponentielle, le flux de synchronisation. Avant ce seuil le brassage produit beaucoup plus d'échecs (flux inverse) que de réussites (1). Cela veut dire qu'il apparaît peu probable de voir apparaître plusieurs BECs primordiaux. Même si cela se produisait, dans ce monde non connexe et sans espace, il serait parfaitement empilés et confondus ! Cela revient à conclure : a) un seul BEC est viable ; b) l'empilement de l'éventualité de plusieurs BECs (à cause de l'absence d'espace), se traduirait par la concentration sur un seul BEC primordial jusqu'à sa saturation. Ainsi les multivers ne sont que spéculation ! Ce phénomène de seuil de densité est doublement important car son inverse, justifie la fin d'un cycle de bulle-univers. Attention ce type de « cycle » ne correspond pas à la naïve « expansion / rétraction ». C'est plutôt un cycle de l'entropie.


(1) Imaginons l'écume des vagues d'un océan : son brassage intense peut (avec une probabilité proche de zéro) construire une forme particulière. Cependant, elle sera aussitôt détruite par le même brassage. Nous avons montré que la collaboration avec les microfissures minérales pouvait figer des formes ayant potentiel de vie.

Dans l'image naïve ci-après, on imagine des intervalles entre les multivers
sans justifier l'existence primordiale du paramètre physique L (espace).
Donc par défaut, une éventuelle possibilité de plusieurs
BECs, reviendrait à un seul et unique empilage.
 

Commentaires

  1. En revanche les "bulles-univers" sont multiples au sens où elles se suivent et ne se ressemblent pas. En effet le ratio moyen du lot d'oscillateurs lors de la synchronisation, est typiquement aléatoire. De ce fait les BECs à suivre n'ont pas la même taille et les constantes physiques sont différentes. Ainsi une bulle-univers peut durer quelques secondes ou plusieurs milliers de milliards d'années.

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  2. En revanche, si on considère qu'un dipôle oscillant est un petit univers (isolé), alors on pourrait dire qu'il y en a une infinité.

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  3. On me dit qu'une infinité de dipôles oscillants, doit forcément induire un espace alors que paradoxalement, il n'y a pas d'espace.... En fait il n'existe que les espaces 1D isolés (non connexes) des dipôles. Donc la notion d'espace que nous connaissons, n'existe pas dans cette matrice d'univers. Les seules interactions passent précisément par la coïncidence très improbable des points zéros (relatifs) qui sont "presque" infiniment petits ! Cela n'amène que la notion de synchronisation relative.

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    1. Bonjour Mr MAREAU.

      C'est vrai que je fais partie de ceux que questionne cet aspect d'OSCAR :
      Dans "quoi" peut bien osciller - même en 1D - même infiniment petit ! - "quelque chose" qui n'a, de fait, ni masse, ni temps, ni espace, mais une charge ...

      Mon imaginaire - et mes capacités de compréhension - restent désespérément pauvres ! ...

      Bien à vous et bonne journée

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    2. Oui cher Jihems, la question "dans quoi oscillent les dipôles" est légitime. La réponse est la suivante : le contenu est le contenant.

      Le zéro physique statique est impossible ! Même si on voulait l'introduire, il faudrait alors justifier l'espace infini qu'il induit. Par ailleurs, cet infini serait constant... Qui l'aurait introduit ?

      Qu'est-ce qui résout : a) pas de constante ; b) pas de paramètres physiques introduits ? Le principe de variation donc l'oscillation en dipôle où tout s'annule dans un zéro relatif. Il n'y a aucune autre solution hors d'un intervention divine... Mais là inutile d'argumenter, il suffit de croire.

      La matrice à fabriquer des bulles-univers, est juste la somme des dipôles, relativement orientés dans tous les sens. Il n'y a ni charge ni intervalle entre eux. L'espace 3D est fabriqué en dynamique, par le BEC. Il n'existe pas avant.

      Les dipôles ne sont pas "infiniment petits" car ils ont un longueur (une fois synchros) de 150 000 années-lumière et une épaisseur proche de zéro mais surtout pas zéro.

      Bien à vous.

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    3. Mr MAREAU,

      Quand vous partez de principe que "le zéro physique est impossible", je vous suis à 100% !
      Même avec mon imaginaire pauvre, je ne peux me résoudre à ce que l'univers - s'il a un commencement - "débute" à partir de rien.

      C'est après que les choses se compliquent pour moi : ou bien, l'univers est éternel, et la question est réglée : on ne peut rien en dire de plus !
      Ou bien, il y a eu une sorte de "transition de phase" et, là, OSCAR prend toute son importance en s'efforçant de baliser cette transition.
      Ma difficulté : assimiler l'état "hors conditions" (MLTQ et E) que cela suppose ... D'autant que pour moi T n'est pas une donnée comme les autres.
      (Sinon, je dois reconnaître à OSCAR une redoutable efficacité de construction, même si je suis loin de tout y comprendre ! Je suis, par ex. totalement prêt à le suivre dans sa logique sur les "univers parallèles" ...)

      Bonne journée.

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  4. Mr Mareau, en effet, plusieurs BEC simultanés espacés géographiquement n'a pas de sens s'il n'y a pas d'espace global. Pourtant si on imagine un dipôle 1D se déployant à chaque impulsion, on imagine immédiatement un espace qui l'englobe, ne serait-ce que pour le visualiser, et il est difficile de s'en détacher. Et quand on imagine ce déploiement, on peut très bien imaginer un autre diplôme qui se déploie, ailleurs et dans une direction différente.
    Pourtant, pour oscar, le deuxième dipôle n'existe pas relativement à lui, il n'est pas son "espace" visible. La seule possibilité de se "voir" pour ces dipôles est par la superposition de leurs zéros.
    Mais comment cette superposition est-elle stable?
    Et si cette superposition n'était pas stable, cela voudrait-il dire que les deux zéros se sépareraient géographiquement (ce qui ne veut rien dire) ou bien qu'ils sont séparés par leurs phases respectives aléatoires et leurs espaces 1D différents en "direction" et "impulsion"?
    Autre question: comment ce zéro "commun" pourrait s'enrichir d'autres zéros de dipôles sans qu'il y ait un déplacement de ces autres zéros? Et s'il y a déplacement, c'est quoi dans quoi?
    Bref cela rejoint la superposition des BEC (s'il y en a plusieurs), ils sont forcément confondus.
    Ou bien cela veut dire que le néant est un zéro relatif commun duquel une infinité de dipôles oscillent pour éviter le zéro absolu. La dualité de localité commence peut être par ici. Le zéro est partout et nulle part.
    Par analogie, on pourrait dire que le temps n'est jamais et éternel.
    Qu'en est-il de M, cette inertie qu'on sépare volontiers de L, alors qu'elles ont intimement liées?

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  5. A JIHEMS : notre langage courant nous fait dire "l'univers". Mais nous devrions préciser quel état ?

    Ainsi l'état éternel "chercheur de zéro absolu" est condamné à être éternel (DIRAC). Mais cette éternité lui confère une brassage infini ! De ce fait il provoque la "transition de phase" que vous évoquez en synchronisant un lot formant BEC. Mais une seconde transition est nécessaire pour révéler les monopôles en brisant les dipôles. C'est la saturation/superposition.

    Donc ce n'est pas OU mais ET. Les deux états cohabitent même si le second ne dure "pas longtemps".

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  6. Pour LC : la stabilité de deux zéros relatifs est d'une précarité extrême. Il y a des milliards d'échecs pour 1 réussite (voir le billet "la vertu de l'échec").

    Ensuite la question du "déplacement" relatif à la coïncidence des points zéros de 2 dipôles, relève aussi de l'espace des phases. C'est en effet très difficile à imaginer. On peut le comparer à une sorte de bouillonnement très chaotique où des points zéros apparaissent et disparaissent n'importe où. Le "déplacement" est plutôt de ce type.

    Ainsi la question de la "séparation" est réglée par ces apparitions/disparitions aléatoires.

    Il y a cependant une énigme que je n'ai pas résolue : Les lois de l'électromagnétisme nous disent que le déplacement d'une charge électrique créé un "champ" magnétique perpendiculaire. C'est la dessus que j'explique la possibilité de conserver la densité dans le BEC. Les dipôles voisins s'attirent ou se repoussent selon que le signe de leurs charges soient contraires ou égales. Du coup les trajectoires sont forcées d'être hélicoïdales pour compenser la croissances des intervalles due à l'agrandissement des couches. C'est la clé du spin !

    Si cela est vrai au niveau stochastique, alors le hasard qui mettrait à la fois ; a) deux dipôles parfaitement parallèles ; b) parfaitement lamble (en phase) ce serait alors la condition de synchronisation avec une très fable probabilité d'avoir les deux conditions (surtout la seconde). Cela implique que la "corde" dipôle possède une "gaine" magnétique capable de "sentir" la présence d'un dipôle tiers dont le hasard l'aurait mis dans les mêmes conditions de phase.
    Mais si cet "accouplement" se réalise, il reste sensible à l'agitation voisine et aura des "chances" de se défaire. Les suites d'échecs, réputées infinies finissent par réussir.

    La dualité de localité – clé de l'univers – est matérialisée par ML = Cte. L est "l'onde pilote" (voir BOHM) qui fixe l'étendue en fonction de M (origine restreinte). L est l'imaginaire (i) de M.

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  7. Je rajoute pour LC, que l'apparition/disparition (n'importe où) d'un dipôle, ne coûte rien. Alors que le modèle standard nous parle d'apparition/disparitions (ou fluctuations) spontanées d'oscillateurs d'énergie "très petite". Petite ou pas, il faut impérativement la justifier !

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  8. merci Mr Mareau,
    mais la notion de "n'importe où" suggère un lieu, un volume, un endroit, qui a priori n'existe pas.
    C'est cela la première difficulté de compréhension. Il y aurait un fourmillement physique dans rien. Ce fourmillement ne coute rien (chaque fourmillement existe par impossibilité du zéro physique absolu) et n'est rien, car il est une somme de zéros. Chaque fourmillement individuel est son propre espace (contenant et contenu) 1D, qui existe, alors que globalement il est égal à zéro.
    Une autre difficulté de même nature, est la notion d'expansion de l'univers. On a un volume qui augmente, dans rien ! Et quelque part, cette augmentation de volume pourrait ne pas avoir de limite d'extension possible, même si pour OSCAR, le volume maxi correspond à la somme des volumes des Xi Becs.

    Autre très grosse difficulté: c'est la notion de charge électrique dans la phase stochastique, ou de synchronisation. Les lois de l'électromagnétique ne sont intuitivement valables que dans notre bulle univers. Avant, c'est difficile à croire car à comprendre. Difficile à comprendre que deux monopoles d'un dipôle soient "chargés" en opposition. Cette opposition n'est-elle pas que vectorielle? c'est à dire deux développements 1D opposés (par impossibilité de s'arrêter à zéro, absolu) avec un rôle de la variation d'inertie M, à la phase près de la variation de L. L'impossibilité du zéro absolu donne l'impulsion, mais l'impossibilité de l'infini oblige ce dipôle à ne pas s'étendre indéfiniment. Il doit porter en lui sa rétraction et c'est difficile de croire que c'est l'attraction des deux charges opposées du dipôle qui se chargent de cela (en moyenne espacés de 150 000 années lumière, comment une charge minuscule influencerait son double à cette distance et cela avec une phase de 10^-21s en moyenne ???).
    En revanche, dans un bec synchronisé, l'influence entre deux dipôles adjacents se conçoit plus facilement, même s'ils sont encore confinés dans leur propre espace 1D. Mais le fait qu'ils soient synchronisés leur donne beaucoup plus de chance de s'influencer, proportionnellement à la densité de dipôles, jusqu'à cette inéluctabilité qu'est la saturation.

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    1. Comme vous le dîtes LC, la non synchronisation dans le monde stochastique rend très improbable l'interaction mutuelle. Avec cela je suis d'accord car c'est justement ce qui donne la main au principe de la vertu de l'échec. L'improbabilité devient déterministe quand le temps ne s'écoule pas.

      Attention l'éventuelle interaction magnétique ne concerne que le référentiel monopôle puisque le référentiel dipôle est au zéro relatif ! Je n'ai pas encore d'opinion sur sur la projection au monde stochastique (à cet égard) de ce qui se passe dans le BEC. Pourtant une première intuition me susurre qu'il n'y a pas de raison contre. J'en suis là et tout reste ouvert.

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